Accueil » Conseils à destination des familles endeuillées » Les principaux rites funéraires
Les rites funéraires sont une part essentielle de la façon dont les cultures du monde entier abordent le passage de la vie à la mort. Des rituels catholiques aux pratiques bouddhistes, chaque religion offre une perspective unique sur la mort et l’au-delà. Cette exploration des différentes traditions funéraires vous invitera à découvrir la diversité des façons dont l’humanité rend hommage à ceux qui nous ont quittés.
Un rite funéraire est une série d’actes, de gestes et de paroles qui suivent une structure codifiée. Le déroulement de ces rites, depuis la toilette rituelle jusqu’à l’inhumation, varie considérablement en fonction des croyances religieuses. Les traditions, comme la crémation ou la préservation du corps, peuvent être acceptées ou proscrites selon la religion.
Dans le rite catholique, avant le moment du décès, le mourant reçoit le sacrement des malades par un prêtre. Ce rite prépare son âme à la vie éternelle auprès de Dieu et est marqué par des prières et des lectures de la Bible. Après le décès, l’église invite l’entourage à se recueillir autour du défunt pour trouver un chemin d’espérance dans leur deuil. La crémation est autorisée depuis 1963 par l’église catholique. Le recueillement se termine par la cérémonie religieuse des obsèques, souvent tenue dans l’église paroissiale, où prières, fleurs et bougies accompagnent le dernier adieu. Le monument funéraire est généralement orné d’une croix.
Au moment de la mort dans la tradition protestante, la communauté se réunit pour un moment de recueillement autour du mourant, guidé par l’aumônier. La crémation est autorisée depuis 1898. La cérémonie des funérailles se tient au temple et est destinée à accompagner la famille et les amis du défunt en se basant sur la prédication de l’évangile, une promesse de résurrection. L’enterrement est simple, accompagné de lectures et de prières, et le monument funéraire est aussi orné d’une croix.
Selon la tradition orthodoxe, le corps est porté à l’église, le cercueil ouvert et un voile blanc recouvrant le visage du défunt. Trois jours après le décès a lieu l’enterrement, le temps nécessaire pour que l’âme se sépare du corps. La crémation est refusée par les orthodoxes car elle rompt, selon eux, la continuité entre le corps mort et le corps glorieux promis à la fin des temps.
Dans la tradition juive, le corps du défunt est purifié à travers une toilette rituelle, pratiquée en l’absence de la famille par des personnes du même sexe que le défunt. Le corps est ensuite placé sur le dos, sans bijoux, sa tête reposant sur un sac de terre d’Israël. La crémation n’est pas autorisée. Avant l’inhumation, la famille déchire son vêtement du côté droit en signe de douleur. Une oraison funèbre est lue par le rabbin au cimetière. Le monument funéraire est érigé dans les 11 mois qui suivent le décès, généralement sans fleurs, portant une inscription en hébreu et parfois le symbole des tables de la loi.
Dans la tradition musulmane, lorsque la mort est imminente, la personne est tournée sur le côté droit et la profession de foi de la religion musulmane est récitée à son oreille. Après le décès, une toilette de purification est effectuée par quatre personnes du même sexe que le défunt, préparant ainsi le passage du défunt de la vie terrestre à la vie dans l’au-delà. La crémation n’est pas autorisée et l’enterrement doit avoir lieu rapidement, généralement entre 24 et 48 heures après le décès. La cérémonie se tient au cimetière avec la présence de l’Imam, face au cercueil orienté vers la Kaaba. Le monument funéraire est simple, sans symbole luxueux, portant un verset du Coran.
Dans la tradition bouddhiste, la mort est préparée tout au long de la vie à travers la méditation. Une fois la personne décédée, son esprit est censé rejoindre le Bardo, un monde intermédiaire conduisant à la réincarnation. La crémation est courante dans cette tradition et les cendres du défunt sont souvent déposées devant l’autel au pied de Bouddha. Pendant 49 jours, des prières sont effectuées pour aider et guider l’esprit du défunt à travers le Bardo.
Chaque culture et religion a sa propre manière de saluer la fin de la vie, de rendre hommage à ses disparus et d’accompagner le défunt dans son voyage vers l’au-delà. En explorant les divers rites funéraires du monde, nous découvrons non seulement la variété et la beauté de ces traditions, mais également leur sens profond : l’universalité de la mort, et la quête commune de l’humanité pour donner un sens à ce passage inévitable. Les différences de ces pratiques soulignent la diversité de nos croyances, mais aussi leur point commun : la volonté d’honorer la vie et d’apporter du réconfort à ceux qui restent.
Les plaques mortuaires représentent un véritable hommage et servent généralement à apporter une petite touche décorative au monument funéraire ou cinéraire