Accueil » Conseils à destination des familles endeuillées » Crématoriums : Guide, Démarches et Tarifs
Loin de n’être qu’un lieu d’incinération, le crématorium est aujourd’hui un espace dédié au recueillement et à la commémoration. Le personnel qualifié sur place offre aux familles l’opportunité de rendre un dernier hommage à leur proche disparu dans un cadre serein et respectueux.
La préparation et l’organisation de la cérémonie de crémation sont généralement assurées par les pompes funèbres qui établissent également le contact avec le crématorium pour la famille. Mais où trouver un crématorium ? Qu’est-ce que la crémation ? Comment choisir une urne ? Voici tout ce que vous devez savoir.
La crémation, issue du mot latin “cremare” signifiant brûler, est un processus funéraire qui réduit le corps d’une personne décédée en cendres par incinération dans un four crématoire. Il est important de noter que ce processus est effectué dans le respect le plus total du défunt.
En France, la crémation est une pratique qui doit être effectuée dans un crématorium.
Chaque urne funéraire est marquée avec des informations importantes sur le défunt, comme son nom, prénom et le lieu de crémation. Il incombe ensuite à la famille de disposer des cendres conformément aux dernières volontés du défunt.
La crémation elle-même dure généralement entre 1h30 et 2h00. Toutefois, la durée de la présence de la famille au crématorium variera en fonction de la durée de la cérémonie d’hommage.
L’urne funéraire contenant les cendres du défunt peut généralement être récupérée par la personne responsable des funérailles ou par les pompes funèbres immédiatement après la crémation. Cependant, certains crématoriums peuvent offrir de conserver l’urne pendant une période définie, permettant à la famille de réfléchir à la destination des cendres.
Historiquement, la crémation a longtemps été une pratique funéraire dominante. Au cours de l’Antiquité romaine, seuls les plus riches avaient droit à la crémation, tandis que les esclaves et les pauvres étaient généralement enterrés dans des fosses communes. En l’an 789, Charlemagne a interdit la crémation dans l’effort d’unifier son royaume autour du christianisme.
Cependant, à partir de 1887, la crémation a été réintroduite en France. Aujourd’hui, près de 30 % des Français choisissent la crémation et on estime que ce chiffre pourrait monter à 50 % d’ici 2030. Ce changement s’explique par diverses raisons, dont des motivations écologiques, économiques et pratiques, notamment face à la saturation de certains cimetières
La crémation doit être effectuée dans un crématorium, et la France en compte actuellement près de 200, répartis dans toutes les régions. Les critères de sélection d’un crématorium peuvent varier selon plusieurs facteurs :
Il existe plusieurs règlements que les familles doivent respecter en matière de crémation. Parmi ces règlements, on peut noter que :
Dans l’ensemble, le choix entre la crémation et l’inhumation est une décision personnelle qui peut être influencée par divers facteurs, notamment les préférences individuelles, les croyances religieuses, les contraintes économiques et environnementales, et bien d’autres.
Lors d’une crémation, les cendres du défunt sont recueillies dans un cendrier, qui est ensuite inséré dans une urne funéraire. Ce vase fermé, également appelé urne cinéraire, sert à conserver les cendres après la crémation. Sur une plaque apposée à l’urne, on retrouve l’identité du défunt (nom, prénom, date de naissance et de décès) ainsi que le nom du crématorium.
Selon la volonté de la famille, l’urne peut être déposée dans un columbarium (espace destiné au recueil des urnes dans les cimetières), inhumée dans une sépulture, scellée sur un monument funéraire, ou conservée dans une propriété privée mais pas à l’intérieur d’un logement.
Le choix d’une urne funéraire doit être effectué en fonction de plusieurs facteurs, dont la destination des cendres. Si l’urne doit être inhumée ou placée dans un columbarium, il est préférable de privilégier un modèle esthétique et solide. Si les cendres doivent être dispersées, un modèle simple conviendra.
L’urne peut également être choisie en fonction de la personnalité du défunt. Si vous prévoyez de conserver les cendres, il est important que l’urne représente parfaitement la personne décédée. Pour ce faire, vous pouvez consulter un professionnel ou opter pour une urne personnalisée.
Si l’urne doit être transportée, choisissez un modèle résistant. Vous pouvez également confier le transport à une entreprise de pompes funèbres pour éviter tout risque de casse. Aujourd’hui, des urnes écologiques et biodégradables sont également disponibles, certaines permettant même de faire pousser des arbres.
Depuis une récente évolution de la loi, les cendres peuvent être conservées ou dispersées. Cependant, il est interdit de les conserver chez soi. Les cendres peuvent être dispersées dans la nature (forêt, cours d’eau par exemple) dans l’espace public, sauf dans les lieux privés ou sur les voies publiques. Des espaces dédiés, appelés jardins du souvenir, ont été créés pour accueillir les cendres.
Si vous choisissez de conserver les cendres, plusieurs options s’offrent à vous : déposer l’urne dans une case de columbarium, la sceller sur un monument funéraire, ou l’inhumer. En cas d’indécision, l’urne peut être conservée pendant une année au crématorium.
Pour disposer des cendres, vous devez obtenir l’autorisation du maire de la commune du lieu de naissance du défunt. Si l’urne est inhumée dans un lieu privé, une autorisation préfectorale est nécessaire. Si les cendres sont dispersées en pleine nature sur un terrain accessible au public, le consentement du propriétaire du terrain est nécessaire.
Si l’urne doit être transportée à l’étranger, une autorisation du préfet du département du crématorium ou du lieu de résidence du demandeur est requise. Une déclaration auprès de l’ambassade ou du consulat du pays concerné est également nécessaire.
La cérémonie de crémation peut être organisée de manière similaire à une inhumation. Qu’elle soit laïque ou religieuse, la cérémonie est souvent l’occasion pour la famille et les proches de rendre hommage au défunt. Cela peut inclure des lectures, de la musique, des textes, des prières, des chants, des bénédictions et des psaumes.
De nombreux crématoriums proposent des salles de cérémonies équipées pour personnaliser l’hommage à travers la diffusion de vidéos, d’images et de musique. Un maître de cérémonie peut veiller au bon déroulement de cet événement.
Le tarif de la crémation comprend une taxe de crémation, le prix du cercueil et de l’urne, ainsi que les prestations des pompes funèbres. Il peut varier en fonction de la religion, du lieu, et du taux de la crémation. Par exemple, le prix d’une crémation à Paris est d’environ 497 €, à Nantes il est de 516,86 €, à Marseille 507,19 €, et à Auxerre 481 €. Cependant, ces tarifs sont donnés à titre indicatif et peuvent varier.
Pour procéder à une crémation, l’autorisation du maire de la commune du lieu du décès est requise. L’urne ne contient que les cendres du défunt et non celles du cercueil. Il est important de noter qu’au cours de la crémation, des substances nocives telles que le mercure, la dioxine, et le plomb sont rejetées dans l’atmosphère. Pour cette raison, tous les crématoriums français sont équipés d’un système de filtration de fumée conformément aux normes européennes en vigueur.
La crémation est une pratique de plus en plus courante dans le monde. Dans certains pays comme le Japon, Hong-Kong et la République Tchèque, la crémation est la méthode la plus utilisée pour le traitement des défunts. En France, malgré l’arrivée de nouvelles pratiques alternatives et écologiques, l’inhumation et la crémation restent les plus courantes. Cependant, certaines de ces nouvelles pratiques, comme la promession, l’aquamation, ou l’utilisation des cendres pour créer des œuvres d’art, restent interdites.
Les plaques mortuaires représentent un véritable hommage et servent généralement à apporter une petite touche décorative au monument funéraire ou cinéraire